Bonjour à vous tous !
À la suite du séisme de magnitude de 7,8 sur l’échelle Richter qui a ravagé la région de Marmara en août 1999, il fut très difficile de dresser une évaluation globale. Il fallait d’abord que la totalité des opérations de secours soit terminée et que toutes les informations nécessaires soient rassemblées. Il est possible de classer les effets du tremblement de terre en 2 catégories distinctes, soient les effets directs et indirects.
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Résultat d'évaluation des dégâts dans les agglomérations concernées |
En ce qui concerne les effets directs, ils constituent les pertes humaines, la destruction des infrastructures et l’estimation du coût de démolition et de déblaiement dans la région touchée. En ce qui a trait aux pertes humaines, la région de Marmara représente 23 % de la population turque. Le
Centre de la gestion de crise de la Turquie dénombre plus de 15 000 morts, près de 24 000 blessés et d’environ 600 000 sans abri. En ce qui concerne les pertes matérielles dans le secteur du logement et des infrastructures, le coût des dégâts est d’environ 1,5 milliards de dollars en ce qui concerne les logements seulement. C’est dans la région d’Istanbul qu’on dénombre le plus de logements complètement détruits, soit 53 000. Pour ce qui est des infrastructures, environ 50% des bâtiments publics ont été détruits dans les provinces près d’Izmit. Le secteur social a aussi été touché en ce qui concerne notamment l’éducation, puisque plus de 400 établissements scolaires ont été durement endommagés. La reconstruction nécessite alors un délai d’environ 1 an affectant ainsi environ 547 000 élèves et 21 000 enseignants. Le domaine de la santé du secteur social aussi n’a pu être épargné : environ 12 hôpitaux sont endommagés rendant ainsi les soins des sinistrés limités. Finalement, l’approvisionnement en eau potable des régions sinistrées était une des préoccupations majeures du gouvernement. Selon l’UNICEF, le rétablissement des canalisations et l’approvisionnement en eau potable ont coûté plus de 6 millions de dollars.
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Pertes financières sectorielles |
En ce qui concerne les effets indirects, ils incluent le manque à produire des biens et services ainsi que le coût pour fournir des services pendant la reconstruction. Les pertes que l’État a subit dans le secteur social représentent notamment les coûts d’hébergement des sinistrés et les dépenses pour faire face à la dégradation environnementale en plus des pertes causées par l’arrêt temporaire de certains travailleurs. Seulement pour l’hébergement, le coût est d’environ 107 millions de dollars. Suite au séisme, un terrible incendie s’est déclaré dans une raffinerie déversant ainsi des milliers de litres de pétrole. 5 millions de dollars ont été investis pour le nettoyage. En raison des dommages, environ 321 000 personnes se retrouvent sans emploi. La perte de production engendrée par cet arrêt de travail est évaluée à 1 milliards de dollars. En ce qui concerne les effets économiques indirects, pour compenser les dommages aux infrastructures causés par le séisme, le gouvernement turc estime devoir débourser 500 millions de dollars. On dénombre aussi plusieurs pertes indirects dans le secteur bancaire, de l’agriculture, des assurances, touristique ainsi que sur le secteur industriel.
En bref, on constate que le séisme n’a pas passé inaperçu. Au contraire, il a causé des pertes dans de nombreux secteurs, que ce soit de près ou de loin. Il fallut attendre plus d’un an avant de retrouver un style de vie pour le moins normal … et ce n’est malheureusement peut-être que partie remise …